"Si votre haine pouvait être transformée en électricité, cette dernière éclairerait le monde entier." Nikola Tesla

Permettez-moi de vous lancer un petit défi.

Regardez partout autour de vous et imaginez tout ce que vous pourriez faire s'il n'y avait plus d'électricité...

Prenez le temps... et découvrez à quel point la "fée électricité" est devenue indispensable à nos vies.

Déjà,, vous ne me liriez pas.  Vous ne regarderiez plus vos programmes favoris à la télé, plus de radios, ...

D'accord, là, on reste dans des domaines qui peuvent être considérés comme superflus.

Continuez à observer: plus de réveil, plus de téléphone, plus de lumière, plus de frigo ni de congélo, plus de four à micro-onde, plus de cuisinière ou de chauffages pour certains, plus d'eau chaude, ...

Poussons le jeu un peu plus loin et cherchons maintenant au travail, dans les magasins, ...  Il n'existe presque plus rien de "pratique" sans qu'il soit alimenté à l'électricité.

Toute la société vous pousse à la consommation d'électricité.  Même les plus grands partisans de l'écologie, de la protection de l'environnement, vous encouragent à grand renfort de publicité à acheter une voiture électrique, tellement moins polluante que les véhicules dit "classiques".

Maintenant que votre maison, votre garage, votre entreprise est remplie de gadgets (utiles ou superflus) électriques, on vous annonce, bon an mal an, qu'il y aura des périodes de "black out" cet hiver, de longues heures sans électricité et donc sans aucun accès à tout ce que vous venez de vous énumérer.

Bien sûr, certains répondront que ça passera vite, qu'on peut se passer de la plupart de tout cela.

En êtes-vous bien sûrs?

Pour l'avoir testé à plusieurs reprises cet été, je peux vous garantir que ce n'est pas le cas!  Et ce malgré la canicule que nous avons subie!

Que dira votre patron lorsque vous arriverez en retard parce que votre réveil n'a pas sonné?  Les écoles de vos enfants?  Allez-vous manger des plats non cuisinés ET froids plusieurs jours d'affilée?  Comment rassurerez-vous vos enfants qui ont peur du noir?  Avec une bougie?  Avec tous les éléments inflammables contenus dans nos habitations, est-ce bien raisonnable?  Qu'en dira votre assureur?  Comment garderez-vous contact avec vos nombreux "amis" sur votre compte Facebook?  Plus de commandes sur internet, plus de mails, plus de vidéos sur Youtube, plus de téléphone, ...?

Je suis convaincue que nous devons bouger pour notre planète et trouver des solutions pour arrêter de la détruire.  La bonne question, c'est: est-ce qu'on cherche réellement des solutions?  A long terme, je veux dire.  Pas juste pour garder ses électeurs...

J'aime l'idée que le nucléaire disparaisse.  Si ce n'est pas pour l'environnement, au moins pour la santé de nos enfants.

Mais est-ce que quelqu'un a réellement réfléchi à cet arrêt total de nos centrales?  Avons-nous réellement la possibilité de vivre sans cette énergie qu'elles nous fabriquent?  Quelles sont les réelles solutions proposées?

Oui, je sais, l'Allemagne vit bien sans le nucléaire, c'est l'exemple à suivre!  Mais personne ne dit jamais haut et fort... qu'elle achète son électricité aux pays voisins qui, eux, produisent leur électricité dans des centrales nucléaires!  Le résultat est le même, non?

La vraie solution, ce serait peut-être de renforcer nos centrales le temps que des gens intelligents réfléchissent à des solutions concrètes ET réalisables.  Mais QUI osera prendre une telle décision?

STOP à la désinformation!  Faisons les choses proprement ET intelligemment pour une fois!  Une gageure pour certains mais surtout, un avenir pour tous...!

"Quand le bâtiment va, tout va."

Martin Nadaud, ouvrier maçon devenu député en France à la fin du 19è siècle, a dit cette phrase qui peut être lue de différentes manières.

Peut-être parlait-il des emplois que le bâtiment crée sans cesse, encore de nos jours...

Personnellement, je le vois d'une autre manière.

Quelle société peut se permettre d'avoir des constructions si peu solides comme la nôtre?

Il y a quelques années, je me souviens avoir entendu parler d'une caravane qui avait pris feu sous un pont.  Lequel pont fut fermé à la circulation le temps de le refaire totalement...  J'avais été vraiment choquée de me dire que l'incendie d'une petite caravane remettait en jeu la solidité d'un pont en béton...

Aujourd'hui, au début du JT de 13h, ces émotions me reviennent de plein fouet en découvrant les images de ce viaduc littéralement saucissonné qui vient de s'écrouler à Gênes, en Italie.  J'ai beau me creuser les méninges, je ne comprends pas.  Comment se fait-il que nos constructions soient considérées comme "vieilles" au bout d'une cinquantaine d'années alors qu'on retrouve encore sur pied des bâtisses de l'époque des romains...

Cela dit, ce n'est pas un manque de budget pour la construction qui est à blâmer vu les sommes astronomiques annoncées avant chaque chantier public!

Alors, où passe tout cet argent?  Dans la conception?  Cela semble de moins en moins être le cas...  Dans les matériaux?  Je n'oserais même pas me lancer dans une réponse!  Mais alors où?

Ouvrons les yeux: l'argent glisse de mains en mains sans jamais atterrir au bon endroit.  On fait des économies de bouts de chandelle, on préfère l'esthétique à la sécurité, on préfère la gloriole à l'utilité publique.  Du grand n'importe quoi!

En attendant, à l'heure où j'écris ces lignes, on dénombre déjà 33 morts et tant de blessés suite à ce terrible événement!

Alors, quand le bâtiment va, tout va... et quand il ne va pas, rien ne va?

Si je me fie aux infos que j'ai glanées sur ce viaduc, ce n'est guère rassurant.  Il a deux "jumeaux" dans le monde dont un déjà écroulé peu après son ouverture et dont la structure avait été remise en cause déjà lors de sa conception.  Celui de Gênes avait déjà été "diagnostiqué" défaillant dans les années 80 et, fin des années 90, on avait presque doublé son prix suite aux réparations déjà entreprises.  Ce tronçon était d'ailleurs en travaux depuis quelques semaines...

Maintenant, je pourrais aussi m'arrêter sur les images que j'ai pu voir lors des JT de ce jour... incroyable mais des morceaux entiers sont "simplement" tombés 45m plus bas.  Des morceaux entiers...  Le pont ne s'est pas détruit, il ne tenait juste plus sur ses pylônes de soutien!  Carrément dingue!

Quand je regarde autour de moi et que je découvre toutes ces nouvelles constructions (qui ne sont pas de mon goût esthétiquement parlant pour la plupart mais c'est un autre débat), j'ai une drôle de sensation.  Au bout de quelques années, on sent leur obsolescence...  La dernière gare des Guillemins semblait "magnifique" à ses débuts.  Régulièrement, on voyait de drôles d'hommes-singes, au bout de leurs filins, occupés à nettoyer les (trop) nombreuses fenêtres de sa structure.  Neuf ans plus tard, cela fait bien longtemps que ces vitres ne sont plus lavées...  Malheureusement, le choix esthétique et attrayant n'a pas été fait dans l'esprit "service public" qui devrait pourtant primer dans de telles décisions...

Je ne serai pas étonnée que les premières défaillances soient annoncées...  Cela dit, elle n'est guère pratique pour les usagers, qu'on se le dise!

Une dernière fois, je reviens sur l'argent dépensé pour toutes ces splendides, extraordinaires conceptions, inimaginables il y a quelques dizaines d'années encore...  Ne pourrions-nous penser, juste un peu, à la pérennité de tout cela?  Ne pourrions-nous tenir compte de l'utilité réelle, du côté pratique, des surcoûts (comme ces vitres à laver sur la gare Calatrava des Guillemins à Liège) prévisibles, ...?

La loi nous impose de gérer notre vie et notre budget en bon père de famille.

J'aimerais croire que cette loi s'applique aussi à tous ces décideurs qui ne pensent qu'à eux.  Que ce soit au niveau financier ou pour le retour positif sur leur réputation que cela leur apportera.

J'aimerais croire que notre société sera capable de laisser de réelles traces architecturales à nos descendants.  A l'image du pont du Gard, de nos nombreuses cathédrales ou encore de ces châteaux qui nous font tant rêver...

J'aimerais...

"Les assureurs ne veulent plus rien assurer sans avoir l'assurance que le risque qu'ils garantissent est devenu inexistant."

Philippe Bouvard s'est contenté ici de citer bien haut un lieu commun que personne n'ose dénoncer ouvertement.  Il a pourtant bien raison.  J'aurais pu aussi me référer à un sketche bien connu de Dany Boon qui fait un accident de voiture et supplie de faire un arrangement à l'amiable plutôt que risquer un malus, une hausse de la prime voire même un refus de continuer à être assuré...

Il faut donc obligatoirement être assuré... et savoir que rien ne sera remboursé en cas de sinistre.  Ou si peu.

Il y a 6 ans, suite à un accident de la route, la caravane de mes parents a été totalement détruite.  Nous partions pour un séjour en camping et nous avions, bien entendu, souscrit une assurance.  Pas directement auprès de l'organisateur du voyage mais bien auprès de notre courtier.  Une question de confiance...  Cette assurance fonctionnait pour tout, y compris les soucis en trajet.  Même les trajets qui ne concernaient pas les vacances.  Mais dans les faits, pas de caravane ne signifiait pas que nous ne pouvions profiter de notre séjour dans le camping et nous n'avons donc rien récupéré avec cette assurance...  Nous avons fait le choix de ne pas dormir 15 jours durant à la belle étoile, sans matériel de camping et sans vêtements...  Une assurance bien utile donc...

Mais il existe des assurances sur un peu tout!  Nous avons souvent la poisse lors de nos achats plus important et nous avons donc pris l'habitude de payer les extensions de garantie, même hors de prix, histoire de conserver nos achats un peu plus longtemps que les 2 ans de garantie obligatoire en vigueur.

C'est ainsi que nous nous étions acheté, il y a 8 ans, un lave-vaisselle avec extension de garantie.  Normalement, nous devions pouvoir profiter de notre lave-vaisselle durant 10 ans!

Evidemment, comme d'habitude, nous avons cumulé les soucis au point qu'au bout de 5 ans, la firme a décidé de remplacer complètement le lave-vaisselle, celui-ci étant trop cher à réparer.

Cette année, rebelotte, notre lave-vaisselle (oui, celui remplacé il y a à peine 3 ans!) est totalement hors d'usage.  Réparé début de l'année, re-réparé après Pâques, les mêmes pièces sont défectueuses.  Et là, surprise, on ne veut plus nous le réparer.  Cette réparation coûte trop cher alors on nous promet un bon d'achat.  Ce bon d'achat se monte à ... moins de 100€!  Pour un lave-vaisselle de 600€ à l'achat!

Et nous voici encore les pigeons de la farce!  Sur l'assurance signée, aucune information sur le montant des réparations accepté, juste les promesses du vendeur que nous aurons un lave-vaisselle en état de fonctionnement pour la durée de 10 ans, promis!

La garantie pièce et main d'oeuvre du réparateur... ne fonctionne bizarrement pas non plus.

Encore des promesses non tenues!

Recherches faites sur internet, nous ne sommes pas les seuls à nous plaindre de cette "extension de garantie" de 10 ans prise dans ce magasin d'électro ménager et le résultat est toujours le même: un ridicule bon d'achat qui ne vous permet certainement pas de remplacer votre électro défaillant.

Lors du dernier passage du réparateur, il m'a confirmé quelque chose qui me fait peur: les marques ne cherchent plus à faire des produits qui durent parce que, selon lui, "les gens" changent de produits bien avant qu'ils soient obsolètes.  Du coup, pas besoin de faire d'effort.  Juste la nouveauté, la performance sur le court terme.

Mais vraiment, qui veut changer de lave-vaisselle, machine à lessiver ou autre tous les 2-3 ans?  Je rêve de l'époque où on gardait ses machines près de la moitié de sa vie!  Lorsqu'on pouvait se permettre d'aider ses enfants à s'installer parce que tout notre argent ne servait pas à remplacer tous nos produits électriques si régulièrement.

J'ai aussi pris mes renseignements auprès d'un célèbre magazine de défense des consommateurs et là aussi, on note que les producteurs ne se préoccupent plus de la qualité...

Et après cela, on me reprochera de dépenser mon argent n'importe comment, de ne pas faire attention à l'environnement en consommant sans cesse!  Mais j'aimerais pouvoir garder un téléphone plus de 2 ans sans qu'il ne commence à tomber en rade!  Je rêve d'avoir des ampoules économiques qui tiennent réellement le nombre d'heures promises sur l'emballage!  Je frémis de bonheur à l'idée de pouvoir garder ma voiture une dizaine d'années, voire plus!

Mais en réalité, je me sens nauséeuse en voyant à quel point on nous reproche à nous, consommateurs, de consommer sans cesse alors que plus aucun produit ne tient sur la durée et que, pour les éléments les plus imposants que nous achetons, on ne nous laisse guère le choix...

Comment terminer...  En remerciant nos assureurs qui prennent le temps de se remplir les poches et de bien vérifier que nous ne les grugeons pas mais oublient si souvent de nous soutenir en cas de souci.  Et j'en ai autant pour toutes ces sociétés qui préfèrent mettre une technologie à peine différente sur leurs nouveaux appareils plutôt que de vérifier que nous pourrons réellement utiliser leurs créations dans la vraie vie!  Parce que oui, la plupart des gens ne peut pas se permettre de changer d'appareil aussi souvent qu'ils font de petites avancées...

Vraiment, je suis encore une fois dégoûtée par tout ça...

"Une grève perdrait en efficacité si elle ne contrariait personne?"

C'est assez ironique de se dire que John Scalzi, auteur de cette citation, est un écrivain de science-fiction.  Parce que, parfois, quand je regarde le monde, j'ai l'impression d'être en plein dans un roman de SF!  Et ce ne sont pas mes ancêtres qui diront le contraire!!!

Très souvent, je pense à ces hommes et ces femmes qui se sont sacrifiés des mois et des années durant pour obtenir un minimum de considération dans leur vie professionnelle et je me dis, honnêtement, qu'ils se retourneraient dans leurs tombes s'ils voyaient ce qu'on a fait de leurs droits si chèrement acquis.

Nombre de films ont représenté ces périodes tourmentées où les travailleurs étaient pressés comme des citrons, travaillant du lever du soleil jusqu'à son coucher pour une bouchée de pain, considérés comme de la marchandise qu'on pouvait remplacer à l'envi.  Ils pouvaient être battus, violés,, maltraités et chaque jour, ils revenaient au travail.  Parce qu'ils n'avaient que ça pour "survivre".  Leurs salaires ne leur permettaient même pas de vivre...  Et pourtant, ces hommes et ces femmes n'ont pas hésité: ils ont fait la grève pour que tout cela s'arrête!

Evidemment, on retiendra comme première victoire les congés payés mais il y en a eu tant d'autres bien avant...et bien après.

Regardons un instant tous les droits que nous avons en tant que travailleur: congés payés, bien sûr, mais aussi congés maladie, congé de paternité, nombre d'heure de prestation limité, sécurité au travail, "confort" au travail, ...

Tout cela, nous le leur devons et sommes ravis d'en profiter!

Enfin, quand je dis ravis d'en profiter, je ne parle évidemment pas de la classe patronale ni de notre société capitaliste à outrance!

Alors que la grève a toujours été un mouvement solidaire s'il en est, de plus en plus de gens se sentent agressés par un mouvement qui, on peut le dire, est là pour les aider au mieux à ne pas perdre certains de ces avantages, au pire à ce que leurs conditions de travail ne se dégradent pas.

J'ai beau regarder autour de moi, il y a de moins en moins de personnes heureuses au travail.  On se plaint des horaires, de la pénibilité, du peu de considération qu'on reçoit, on dit parfois qu'on est esclaves de ce travail.  C'est tout de même un mot d'une rare violence pour parler de quelque chose qui prend pas loin d'1/3 d'une journée!  Ces mêmes personnes, dès qu'une grève se met en marche, relèvent la tête haut et hurlent au scandale: comment ose-t-on les priver de leurs droits de travailler???

Ces jours-ci, les chemins de fer se sont mis en grève.  Ils réclament des conditions décentes pour leur pension.  Mais à quoi bon?  A force de réclamer leur "droit au travail", les citoyens ont réussi à faire que nos politiciens prennent des mesures: "le service minimum".  Incroyable...  Vous pouvez faire grève, de toute façon, on se débrouillera pour que la société fonctionne sans vous.  A regarder les JT hier soir, c'est d'ailleurs ce qu'il en ressort: pour une fois, les trains sont à l'heure!  Il y a moins de trains mais les usagers sont heureux parce qu'ils ont pu se rendre là où ils devaient aller en se levant un peu plus tôt ou un peu plus tard...  Nulle part je n'ai entendu parler réellement des revendications des cheminots et très franchement, j'en suis meurtrie.

Ce service minimum, c'est comme taire les demandes de ces hommes et de ces femmes qui cherchent juste à garder quelques droits...  Ces droits que nos politiques n'ont aucun souci à s'accorder... mais que le commun des mortels n'aura plus désormais.

Arrêtons de nous voiler la face: le travailleur perd ses droits les plus élémentaires et personne ne s'en soucie.

Chaque profession s'arrête, à un moment donné, pour protester contre ses propres difficultés mais jamais ô grand jamais elles ne s'uniront pour dire "STOP" à la dégradation du milieu professionnel.

Puis-je me permettre de rappeler la devise de notre beau pays: "L'UNION FAIT LA FORCE"?  Plus que jamais, l'humanité en a bien besoin...

"La non-violence est la réponse aux cruciales questions politiques et morales de notre temps."

Cela va peut-être vous étonner mais c'est Martin Luther King qui a dit cette phrase...  Et malgré le temps qui passe, c'est toujours d'actualité.

Il y a quelques jours, ma jolie ville a été l'objet d'une attaque terroriste.  Deux policiers ont été tués.  Un étudiant aussi.  Quand on dit ça, déjà, on sent le vent de panique se lever.  Si je vous dis qu'en plus, l'assaillant n'a rien trouvé de mieux que de se réfugier dans une école, on dépasse tout, la tempête est en marche!  Je vais ajouter que cette école, c'est l'école de mes deux enfants.  Et là, vous comprenez que, pendant quelques heures, j'ai arrêté de respirer, de vivre.

Tout commence par un coup de fil de Joli Jeune Homme, mon fils.  Il me téléphone régulièrement donc, je ne suis pas inquiète.  Il m'annonce que l'école a été évacuée, qu'ils sont tous dans le parc à quelques rues de l'école.  Je sens le stress dans sa voix mais je ne sais toujours rien de précis.  Puis il me parle d'un homme armé dans son école...  Il est au bord des larmes...  Je lui demande si Choupinette Chérie, sa soeur, est à ses côtés et, Dieu merci, c'est le cas.  Je l'ai quelques secondes au téléphone, elle tient le coup.

P'tit Mari Chéri met les infos pendant que j'encourage mon fils à me raconter ce qu'il vit, ce qu'il ressent et surtout, à pleurer s'il en ressent le besoin.

Très vite, notre conversation s'arrête.  On lui a demandé de couper son téléphone.  Les informations parlent d'une fusillade, de deux policiers tués, d'une prise d'otage dans l'école.  Je me sens impuissante.  Il sera impossible d'approcher l'école et je ne peux qu'attendre.  J'informe mes enfants par sms au fur et à mesure de ce que je reçois de la part des médias.  J'essaye de faire le tri et déjà, tout part en vrille.  Les journaux transmettent des messages divers et variés, rarement les mêmes.  Je fais ce que je peux pour rassurer mes enfants mais l'angoisse monte.  Même quand on annonce officiellement que le terroriste a été abattu.  Ce qui ne me rassure pas, d'ailleurs.

Finalement, Joli Jeune Homme me retéléphone.  Ils ont été évacués dans une école proche et nous pouvons aller les rechercher.  Les enfants et le personnel de l'école, y compris l'otage, sont hors de danger.  Quatre policiers ont été blessés, deux ont été assassinées, un étudiant a été tué.  L'homme, radicalisé, a été abattu lorsqu'il est sorti de l'école, toutes armes dehors, dans le but de tuer des policiers.

Aujourd'hui, une semaine plus tard, l'école a rouvert ses portes.  Je n'ai pas de nouvelles de Choupinette Chérie ni de Joli Jeune Homme.  Je suppose donc que tout va bien.

Ce sujet est évidemment le premier dans l'actualité de notre petit pays.  Les questions fusent: pourquoi l'assaillant était-il en congé pénitentiaire alors qu'il avait prouvé à maintes reprises qu'il n'était pas fiable?  Le congé pénitentiaire existe pour permettre de préparer la réinsertion du prisonnier à sa sortie.  Mais cet homme ne sera libéré que dans deux ans...  Qui va garder un appartement libre, un travail vacant sur une si longue période?  Comme si les boulots disponibles courraient les rues...

J'avoue, je n'y connais rien en ce qui concerne la réinsertion de ces personnes privées de liberté mais l'organisation, comme souvent, me semble plus que bancale!  Ce matin, à la radio, un débat sur ce mode de fonctionnement et surtout, LA question: que faire des détenus terroristes et/ou radicalisés en fin de peine?  Faut-il prolonger leur peine?  Les confiner dans un lieu réservé?  Les laisser sortir avec une surveillance accrue?

Existe-t-il vraiment une réponse idéale à cette question?  Franchement, je n'en suis pas sûre.

Personnellement, je suis pour des peines incompressibles, par exemple.  Condamné à 10 ans, tu fais 10 ans.  Je suis aussi pour l'idée de mettre les prisonniers au travail.  Un travail fatiguant, épuisant, ne permettant ni de penser ni de "préparer des mauvais coups" en attendant la sortie.  Je suis un peu "vieux jeu" mais j'ai du mal à imaginer que des prisonniers aient plus de confort que des gens suivant les lois et galérant chaque jour pour s'en sortir.

Alors oui, je suis en colère.  Je suis en colère parce que mettre les gens en prison ne sera jamais suffisant.  On peut prendre tout le temps qu'on veut pour y réfléchir, ça ne sera jamais assez.  Jamais parce que la société ne change pas!  On met de plus en plus l'éducation au placard parce qu'il est plus "facile" de vivre dans une société ou le peuple est comme un troupeau de mouton, incapable de remettre en cause les décisions de son berger, de son gouvernement.  Le résultat, c'est qu'une poignée de gens dirige le monde et, disons-le, ce n'est pas une grande réussite!

C'est très facile de manipuler quelqu'un qui n'a que peu d'éducation (et quand je parle d'éducation, je parle d'enseignement).  Alors que chaque personne qui a pu profiter d'un bon enseignement peut prendre des décisions en toute connaissance de cause, ce n'est pas le cas des personnes larguées en cours de route.  La société est formatée et toute personne qui ne rentre pas dans le moule est éjectée manu militari.

Alors, plutôt que la violence qui règne partout (mais oui, être dirigé sans pouvoir donner réellement son avis, c'est de la violence!), pourquoi ne pas repartir au point de départ: à l'enfance.  Eduquons nos enfants!  Apprenons-leur à critiquer, à remettre en cause les choses qui ne leur semblent pas logiques!  Ne les laissons pas hors de leur vie!  Rendons-les acteurs!  Montrons-leur le chemin puis faisons-leur confiance!

Pour répondre à cette question posée sur une chaîne de radio de grande écoute, je pense que repasser par une formation à la citoyenneté, redonner du pouvoir aux gens sur leur vie, leur permettra peut-être de ne pas se laisser entraîner par un co-détenu, un copain, une personne rencontrée sur internet.

Si la jeunesse avait un peu d'espoir, elle ne sombrerait pas dans de telles extrémités!!!

Je voudrais terminer ce coup de gueule par un grand remerciement.  Merci aux enseignants, au personnel de l'école et à la direction qui ont pris les bonnes décisions et ont permis à plus de 1000 personnes de sortir indemnes de ce qui aurait pu être un carnage.  Merci aux services de police qui ont rapidement été sur place pour protéger la population  de ma jolie ville.  Merci à ces policiers qui ont risqué leur vie pour mes enfants.

Encore un dernier mot pour présenter mes condoléances aux familles des deux policières fauchées en plein vol de leur vie ainsi qu'à la famille de ce jeune homme qui ne faisait que passer, heureux d'être arrivé au bout de ses études et prêt à passer à l'étape suivante de sa vie.  Je ne peux même pas imaginer leur douleur...  Mes pensées vous accompagnent...

"Fais ce que tu penses être bien.  On te critiquera de toute façon."

Il y a plus d'un demi siècle qu'Eleanor Roosevelt a dit cette phrase et pourtant, elle est toujours autant d'actualité.  Sinon plus.

Regardez autour de vous: il y a toujours quelqu'un pour signifier son désaccord à vos initiatives, quelles qu'elles soient.

Vous décidez d'être une femme au foyer?  Alors vous privez vos enfants d'une grande richesse: la vie sociale dans les nombreuses activités extra-scolaires, les vacances, les consoles de jeux, la maison grand luxe, ...  Vous reprenez le travail?  Comment osez-vous abandonner ainsi vos enfants?  Ils seront éduqués par la rue, les copains, les éducateurs, ...  Les pauvres...

Vous acceptez une promotion au travail?  Bravo!  Vous l'avez bien méritée!  Dommage que vous deviez, pour cela, abandonner votre vie sociale et votre vie familiale...  Vous la refusez?  Vous êtes une chiffe molle!  Vous tournez le dos à toute possibilité future d'avancement, à l'argent qui pourrait couler à flot, à une grande carrière!

Vous choisissez de ne pas avoir d'enfant?  Vous vous privez là d'une si belle opportunité de vivre des moments d'exception!  Aucune vie ne vaut la peine d'être vécue si vous ne procréez pas.  Vous voulez des enfants?  Grand bien vous fasse!  Ca va vous coûter une fortune, vous n'aurez plus un instant à vous et cela, pour le restant de vos jours, sans compter la surpopulation de la planète.  Y avez-vous seulement songé?

Ce ne sont que quelques exemples que j'ai glanés autour de moi, vécus ou non mais ils représentent bien la vie actuelle.  Quoi que vous fassiez, il y aura toujours une bonne âme pour vous rappeler tout ce que vous auriez pu faire si vous aviez fait le choix inverse.  Vous ne prenez jamais la bonne décision, vous vous trompez de route, vous vous fermez à tout un tas de possibilités, ...

Essayez maintenant de faire cette proposition contraire, celle qu'ils attendent tous de vous.  Vous verrez que vous recevrez autant de critiques vous enjoignant de ne pas prendre une telle résolution.

La société est ainsi faite.  Elle vous juge et, la plupart du temps, pour vous rappeler à quel point vous êtes ignorant, incapable, incompétent, ...

Mais regardez bien autour de vous: imaginez un peu comment serait la vie actuelle sans toutes ces personnes qui ont décidé de passer à côté de ces "bons conseils" qu'ils n'avaient pas demandé...

Et vous?  Dans quel camp êtes-vous?  Jugez-vous?  Ou vivez-vous?

Je crois sincèrement qu'il est possible d'être moins dans le jugement pour mieux profiter de la vie.  Que ce soit en refusant les critiques non constructives que l'on reçoit toujours ou en décidant de ne plus faire ce genre de critiques aux autres...

Il y a quelques années, un homme, Stéphane Hessel, a écrit un essai intitulé "Indignez-vous".  C'était un résistant aux côtés de De Gaulle et ensuite un diplomate qui a eu la chance d'être présent pour la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.  Je n'avais pas porté une grande attention à ce livre à l'époque, ma vie m'occupait tant...  Pourtant, il avait fait grand bruit et, surprise, depuis que je m'y intéresse, je retrouve des allusions à ce mouvement dans plusieurs des magazines que je lis.  Ce n'est donc pas fini!!!

Il y a quelques semaines, coups sur coups, j'ai eu l'occasion de m'indigner, d'être choquée par des événements, des paroles, des actes.  Et je me suis sentie saturée.

Ce blog me trottait depuis longtemps dans la tête, je ne savais pas comment l'aborder.  Et c'est devenu une évidence.

Dorénavant, aussi régulièrement que possible, je viendrai m'indigner ici, dans mon monde.  Rien d'objectif, rien de scientifique, juste des "coups de gueule" réfléchis.

A aucun moment, je ne pense avoir LA vérité mais je vous partagerai MA vérité.  Avec mes sentiments.  Avec mes émotions.  Et bien sûr, passée par le prisme de ma vie.

J'espère ainsi vous intéresser et aussi vous encourager à ne pas rester passifs devant une société qui semble oublier que ses membres sont avant tout des humains, faits de chair, de sang mais surtout... de sensations.

Bienvenue!!!

PS: Je me réserve évidemment le droit d'évoluer dans mes avis, mes coups de gueule, mes vérités...  Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis?  Alors je m'efforcerai de ne pas en faire partie!